Les locations Airbnb en péril à New York : la nouvelle loi qui bouleverse le marché
Des milliers de locations de courte durée menacées par une réglementation draconienne
Des règles strictes entrent en jeu
La scène des locations de courte durée à New York connaît un bouleversement majeur avec l’entrée en vigueur de la Local Law 18.
Cette loi, récemment mise en application, va bien au-delà de la simple régulation des locations Airbnb dans la ville, elle les interdit pratiquement pour de nombreux hôtes.
Les hôtes souhaitant proposer des locations de courte durée à New York doivent désormais s’enregistrer auprès de la ville, et seuls ceux qui résident régulièrement dans leur logement et y sont présents lors des séjours de locataires sont autorisés à continuer.
De plus, chaque hôte ne peut accueillir que deux locataires maximum.
Le déclin d’Airbnb à New York
Cette nouvelle législation signifie la fin des élégants appartements pour les enterrements de vie de jeune fille, des penthouses confortables pour les familles, et même des locations pour un week-end.
Bien que les plateformes Airbnb, Vrbo et autres puissent toujours opérer à New York, les restrictions sont si draconiennes qu’Airbnb les qualifie d' »interdiction de facto » de son activité.
Les enjeux et les contestations
Les locations de courte durée ont souvent été associées à du bruit, de la saleté et des problèmes de sécurité, ainsi qu’à la gentrification de certains quartiers.
La mise en place de cette réglementation vise à résoudre ces problèmes tout en protégeant les résidents locaux.
Airbnb a tenté de contester la nouvelle loi en justice, mais ses efforts se sont avérés infructueux jusqu’à présent.
Les hôtes se battent également pour préserver leur capacité à louer leurs appartements pour des séjours de courte durée.
Des réglementations similaires ailleurs
New York n’est pas la seule ville à tenter de réguler les locations de courte durée.
D’autres villes, telles que Dallas, Memphis, Amsterdam, Paris et San Francisco, ont mis en place leurs propres règles pour limiter ce type d’hébergement.
Ces réglementations varient en fonction des besoins et des préoccupations spécifiques de chaque communauté.
Le défi pour Airbnb
La mise en œuvre de la Local Law 18 montre que les gouvernements locaux ont le pouvoir de réduire le nombre de locations de courte durée et de limiter leur impact sur les quartiers résidentiels.
Cette évolution représente un défi pour Airbnb, qui reste cependant une entreprise en croissance, malgré ces obstacles.
Conséquences pour les résidents
New York compte actuellement plus de 40 000 annonces Airbnb, dont près de la moitié sont des locations de courte durée.
Cette concentration d’annonces a eu un impact sur certains quartiers, provoquant une pénurie de logements et une hausse des loyers.
La nouvelle loi pourrait potentiellement ouvrir ces logements aux résidents locaux, mais elle suscite également des préoccupations quant à l’accessibilité de l’hébergement dans une ville où les hôtels sont souvent coûteux et petits.

Les défenseurs de la réglementation
Les partisans de la Local Law 18 estiment que cette législation permet de réduire efficacement le nombre de locations de courte durée et de responsabiliser les plateformes de location.
Ils soulignent également que la réglementation vise à protéger les quartiers résidentiels et à résoudre les problèmes liés aux locations de courte durée.
Les hôtes occasionnels se sentent lésés
Certains hôtes occasionnels estiment que la loi les traite injustement, les plaçant dans la même catégorie que les propriétaires professionnels.
Ils souhaitent des amendements qui tiennent compte de leur situation particulière, notamment en autorisant les propriétaires de maisons unifamiliales et bifamiliales à louer leurs logements sans les mêmes restrictions.
Les conséquences économiques
Pour de nombreux hôtes, la baisse des revenus provenant des locations de courte durée a des conséquences financières importantes.
Ils estiment que la loi devrait être révisée pour prendre en compte ces nuances et éviter d’imposer des restrictions excessives.
Les mesures d’Airbnb
Face à cette réglementation, Airbnb a pris des mesures pour s’adapter.
Les réservations dans les logements non inscrits seront annulées et remboursées à partir du 2 décembre, mais les réservations faites jusqu’au 1er décembre resteront valides pour atténuer l’impact sur les hôtes et les clients.
Cependant, les hôtes et les plateformes de location pourraient être pénalisés à partir du 5 septembre.
Un avenir incertain
L’avenir d’Airbnb à New York reste incertain, alors que la ville renforce la mise en application de la réglementation.
L’entreprise continue de croître à l’échelle mondiale, mais elle doit maintenant s’adapter à des réglementations de plus en plus strictes dans de nombreuses villes.
En fin de compte, la bataille entre les plateformes de location et les gouvernements locaux pour trouver un équilibre entre l’économie du partage et les besoins des résidents se poursuit, avec des conséquences significatives pour l’industrie de l’hébergement et les voyageurs.
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