Les secrets de la longévité dans les « Zones Bleues » du monde
Depuis les années 1990, le journaliste américain Dan Buettner a mené une étude approfondie sur les habitudes de vie des habitants de cinq régions du monde où l’on trouve les plus grandes concentrations de centenaires.
Cette enquête méticuleuse est à présent partagée dans une série documentaire fascinante, désormais disponible depuis le 29 août sur Netflix et intitulée : 100 ans de plénitude : les secrets des zones bleues.
Des centenaires inattendus
Le point de départ de cette exploration a été l’histoire extraordinaire de Stamatis Moraitis.
Dans les années 1980, ce jeune homme d’origine grecque, résidant aux États-Unis, a été diagnostiqué d’un cancer du poumon avec une espérance de vie estimée à six mois.
Cependant, au lieu de suivre un traitement médical classique, Moraitis a pris une décision inhabituelle.
Il a choisi de retourner dans son île natale, Ikaria, pour passer ses derniers mois sur la terre de ses ancêtres.
Contre toute attente, il a survécu presque 40 ans de plus que prévu, vivant jusqu’à l’âge de 103 ans.
Ce cas étonnant a suscité l’intérêt de Dan Buettner, qui a entrepris de creuser plus profondément.
Un voyage à travers les Zones Bleues
Pour comprendre les secrets de longévité de ces centenaires, Dan Buettner a visité cinq « Zones Bleues » spécifiques :
- Sardaigne en Italie
- Okinawa au Japon
- La région de Loma Linda en Californie
- La péninsule Nicoya au Costa Rica
- L’île d’Ikaria en Grèce.
Une « Zone Bleue » est une région géographique où l’on trouve une concentration inhabituellement élevée de personnes centenaires, c’est-à-dire des personnes âgées de 100 ans ou plus.
Ces régions sont connues pour leur longévité exceptionnelle, et elles ont suscité l’intérêt des chercheurs qui cherchent à comprendre les facteurs qui contribuent à la santé et à la longévité de leurs habitants.
Des styles de vie actifs
Une constante dans ces Zones Bleues est la pratique régulière de l’activité physique.
Cependant, il ne s’agit pas de sport intense, mais plutôt d’une activité physique intégrée naturellement dans la vie quotidienne.
Par exemple, les habitants d’Ikaria gravissent et dévalent des pentes escarpées pour leurs trajets quotidiens, tandis que ceux d’Okinawa effectuent des mouvements similaires à des squats en se levant et en s’asseyant fréquemment, renforçant ainsi leur musculature, leur souplesse et leur équilibre.
Une alimentation équilibrée
Le régime alimentaire joue également un rôle essentiel.
Il se caractérise par une abondance de fruits et de légumes non transformés. Par exemple, à Loma Linda, une communauté adventiste a un régime pauvre en viande, poisson et volaille, ne représentant que 5% de leur apport calorique quotidien, soit trois fois moins que la moyenne américaine.
Des relations sociales importantes
Les relations sociales occupent une place de choix.
Dans les Zones Bleues, les liens sociaux sont profonds, et s’entourer de personnes ayant des habitudes de vie saines encourage à adopter ces comportements.
Les recherches ont montré que la solitude et le tabagisme sont également « contagieux » entre amis et proches.
Inclusion à tous les âges
Enfin, les « Zones Bleues » ne connaissent pas la notion de retraite.
Les centenaires continuent de participer activement à la vie de leur communauté et se sentent utiles, ce qui est fondamental pour leur bien-être.
Le concept de retraite n’existe même pas à Okinawa, où les habitants parlent plutôt de leur « ikigai, » qui signifie avoir une mission continue dans la vie, même à un âge avancé.
La série documentaire de Dan Buettner met en lumière ces enseignements précieux sur la longévité et offre des perspectives sur la façon dont nous pouvons vivre plus longtemps et en meilleure santé.
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